Autism Speaks publie comme chaque année les 10 découvertes scientifiques qui ont, selon les experts de cette association US, marqué l’année passée.
A l’honneur cette année :
- les progrès dans le séquençage du génome humain et la découverte de réseaux d’anomalies génétiques combinées qui permettent d’accroitre les dépistages précoces et la mise en oeuvre de programmes de prévention auprès des enfants concernés,
- la confirmation solide du rôle des folates / vit B9 en période prénatale dans le déclenchement futur de certains types d’autisme,
- l’identification de signes ultra précoces de risque d’autisme, liés à des anomalies de la conduite oculaire,
- de nouvelles preuves du rôle de l’épigénétique dans l’autisme, donc de la façon dont s’exprime le capital génétique dans un environnement donné. Cela met en évidence le rôle de susceptibilités génétiques s’exprimant de façon différente, et avec des degrés de gravité variable, compte tenu d’évènements de l’environnement biologique de l’enfant.
- l’obtention de progressions parfois spectaculaires chez des enfants diagnostiqués avec autisme typique et retard avéré de langage. Des résultats qui feraient, sur les critères de diagnostic actuels, potentiellement sortir l’enfant du spectre de l’autisme. Quels critères de diagnostic plus spécifiques et de traitement permettent de déboucher sur de tels résultats ? D’autres études sont lancées pour mieux comprendre tout cela.
La Fondation Autisme, très attachée aux enjeux biomédicaux de l’autisme, salue la publication inédite par Autism Speaks de 2 études importantes sur le rôle de la sphère intestinale dans des troubles associés à l’autisme :
- Une étude qui prouve que les désordres intestinaux sont plus fréquents dans l’autisme. Ils se caractérisent par des intolérances ou désordres chroniques de la flore. Ces troubles associés seraient à l’origine d’une augmentation de certains problèmes comportementaux (irritabilité, obsessions, stéréotypies, déficit d’attention,…).
- Une 2ème étude montre que, chez la souris « autiste » (présentant des comportements proches de l’autisme…pour une souris), le fait de rééquilibrer la flore intestinale par des bonnes bactéries (probiotiques) réduit les symptômes d’autisme .