Comprendre l’autisme

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L’autisme est un handicap neuro-développemental qui affecte la façon dont une personne communique et interagit avec les autres, et plus globalement avec tout son environnement.

Il est d’usage de parler de « troubles du spectre autistique » pour rendre compte de la gravité variabilité du handicap, autour d’un noyau commun : les difficultés dans les interactions sociales, la communication et les intérêts souvent restreints. Selon les classifications utilisées, il est aussi fait référence à une famille de troubles dits « Troubles Envahissants du Développement » qui incluent l’autisme sous ses différentes formes et des syndromes connexes comme le syndrome de Rett.

Ces troubles affectent selon les études de prévalence, concordantes de différents pays, environ 1 enfant sur 150. Pour des raisons encore non élucidées, mais à probabilité génétique, l’autisme affecte 3 fois plus de garçons que de filles.

Un consensus international toujours plus large attribue les causes de l’autisme à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Il s’agit bien sûr d’un environnement de nature biologique. Les thèses présentant l’autisme comme un trouble affectif de la relation parent-enfant sont totalement rejetées par la communauté scientifique. Si elles ont encore cours dans certains services de pédopsychiatrie, c’est au mépris des recommandations et documents officiels.

L’apparition des signes est parfois perceptible dès les premiers mois de la vie de l’enfant (early onset autism) ou semble ne se produire qu’à partir de 18 à 24 mois (late onset autism). Des études de plus en plus fines, pour permettre un dépistage le plus précoce possible, montrent toutefois des signes subtils mais spécifiques (conduite du regard, absence d’attention conjointe,…) avant 18 mois.

Le diagnostic doit être posé de façon différentielle à partir de grilles et outils préconisés par les instances officielles : Haute Autorité de Santé – recommandations sur le diagnostic

Affectant le développement du système nerveux et des fonctions cognitives dès la petite enfance, l’évolution du handicap est lié à la précocité du dépistage et de la mise en place d’un traitement de type éducatif. Ce terme doit s’entendre dans le sens d’apprentissage des compétences indispensables pour son développement futur, compétences qui ne sont pas apparues naturellement, ou ne se développeront pas sans accompagnement adapté, du fait du handicap : la communication prioritairement, mais aussi toute fonction déficitaire que les bilans auront mis en évidence.

Le rythme des apprentissages est différent d’un enfant à un autre. Pour les formes considérées comme les moins invalidantes (autisme dit de haut niveau, syndrome d’Asperger), les apprentissages généraux, avec un cadre et des approches adaptées, peuvent dans certains  cas, suivre une trajectoire proche de  la normale, les difficultés les plus grandes se maintenant dans les interactions sociales. Pour les formes modérées à sévères, les apprentissages suivent un rythme différent, et nécessitent précisément un accompagnement intensif et précoce qui permettront d’évacuer la plupart des troubles graves de comportement associées à l’autisme.

Handicap cognitif et d’origine neuro-biologique, l’autisme a la particularité d’être parfois associé à d’autres symptômes neurologiques (épilepsie, troubles du sommeil,..) biologiques (troubles digestifs, désordres immunitaires ou métaboliques,…) ou sensoriels (hyper ou hypo sensibilité de certains sens, ou discrimination sensorielle difficile).


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